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Qu’est ce qui se cache derrière tout ces termes de bio ?

Temps de lecture : 6 min

Le terme de biologique a envahi notre société ces dernières années. Les Français consomment de plus en plus de produits biologiques et cette appellation est de plus en plus présente dans les rayons de nos magasins. Mais qu’est-ce que cela veut-il vraiment dire ?

 » Un produit est considéré comme bio, uniquement s’il est un produit agricole ou une denrée alimentaire issue de l’agriculture biologique, c’est-à-dire sans utilisation de produits chimiques, d’OGM et dans le respect du bien-être animal. « 

Cependant les produits non alimentaires peuvent aussi obtenir la mention « biologique » si une partie de leurs composants agricoles sont issus de l’agriculture biologique. Un exemple très courant : « t-shirt fabriqué à partir de coton biologique ».

La principale différence est que les certifications sur les produits non alimentaires sont attribuées par des référentiels privés ou associatifs.

Ainsi, en respectant un cahier des charges propre à leur secteur, des entreprises peuvent obtenir une certification biologique même si leurs produits ne sont pas alimentaires. Dans ce cas-là, d’autres termes existent et comportent aussi la mention bio et cette distinction n’est pas toujours très claire… On s’est penché sur le sujet afin de vous expliquer un peu plus les mentions biologiques qui concernent notamment nos couverts.

BIODÉGRADABLE

Biodégradable, adjectif : se dit des produits industriels et des déchets qu’une action bactérienne, naturelle ou induite, décompose assez rapidement et les fait disparaître de l’environnement en les convertissant en molécules simples utilisables par les plantes (source : Larousse).

Concrètement un produit est dit biodégradable si, après usage, il se décompose rapidement et est utilisé comme ressource par les sols. Par exemple, une feuille morte est biodégradable à 100% en quelques semaines. Une bouteille en plastique va mettre environ 450 ans pour se décomposer tout en laissant derrière elle des micro-particules de plastique, non utilisées comme ressource par la sols, et elles vont donc polluer les sols. 

Les couverts Reus’eat sont fabriqués à partir de drêche de bière, le déchet généré après brassage et provenant de l’orge. Nos produits sont complètement biodégradables car ils se décomposent naturellement sous l’action des bactéries et ne laissent aucune trace de micro-particules. Ils ne contiennent ni plastique pétro-sourcé ni plastique végétal.

BIOSOURCÉS

Biosourcés : Les matériaux biosourcés sont issus de la matière organique renouvelable (biomasse), d’origine végétale ou animale selon le site du Ministère de la Transition Ecologique. 

Ils peuvent être utilisés comme matière première dans des produits de construction et de décoration, de mobilier fixe, comme matériau de construction dans un bâtiment …

Dans notre cas, la drêche qui est notre matière première, est une matière biosourcée car générée par la cuisson de l’orge, donc d’origine végétale. Nos couverts sont donc biosourcés et biodégradables, puisque une fois décomposée, la drêche peut être utilisée par les sols comme ressource.

Le seul hic c’est que selon la législation européenne, une entreprise peut indiquer que son produit est biosourcé dès qu’il contient au moins 1% de matière organique renouvelable, soit très (très) peu…

Notre matière biosourcée est la drêche de bière ! Elle est d’origine végétale.

BIOSOURCÉS

Les couverts Reus’eat ne contiennent pas de bioplastiques. On tenait à vous donner plus d’explication sur cette matière tendance, qui n’est pas aussi cool qu’elle en a l’air.

Bioplastique, déjà avant de commencer, précisons qu’il porte mal son nom, car il peut être composé de pétrole, il n’est pas forcément biodégradable ! On vous voit déjà frémir d’horreur. Un bioplastique doit être fabriqué à partir de biomasse : sous-produits agricoles, traitement du bois, algues…

Ce terme de “bioplastiques” est utilisé pour désigner deux réalités : d’une part des plastiques biodégradables et d’autres part des plastiques conçus à partir de matières premières biologiques ou renouvelables. Ceux-ci peuvent être biodégradables ou non.

Le bioplastique peut représenter une véritable alternative écologique sous plusieurs conditions :

  • ne pas être fabriqué à partir de pétrole
  • ne pas être fabriqué à partir d’OGM
  • être composté en fin de vie : si vous le jeter dans les ordures ménagères il aura le même impact que le plastique traditionnel.

Parmi les matières premières les plus utilisées dans le cadre de plastiques biodégradables, on retrouve les champignons, les algues et les bactéries…

Ce que l'on retient :

  • Un produit est dit biologique s’il est issu de l’agriculture biologique, qu’il soit agricole ou alimentaire.
  • Un produit est dit biodégradable s’il se décompose naturellement sous l’action des bactéries dans différents milieux (les sols, l’eau douce ou l’eau salée).
  • Un produit est dit biosourcé s’il est issu de matières organiques renouvelables, végétales ou animales (exemple : le PLA est fabriqué à partir d’amidon de maïs).
  • Les bioplastiques ne sont pas forcément biologiques, ni même biodégradables. 

Vous voilà prêts à parler autour de vous de ces termes de BIO ! On espère que cet article vous aura plu.

On se dit à dans deux semaines pour un nouveau sujet.

Bonne semaine à tous sauf aux bioplastiques non biodégradables !

Reus’eat.

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L’économie circulaire

Temps de lecture : 6 minutes 

Qu'est-ce que l'économie circulaire ?

C’est vrai que l’économie circulaire est un concept qui peut sembler un peu complexe mais en réalité il s’agit simplement d’un mode de vie que l’on a oublié.

Les sociétés des pays dits “développés” suivent un modèle qui consiste à produire puis à jeter. Mais ce mode de fonctionnement ne permet plus d’appréhender un futur raisonnable. On tente alors de changer en profondeur les habitudes en s’axant sur une absence de gaspillage, une augmentation de l’intensité de l’utilisation des ressources tout en diminuant les impacts environnementaux.

Selon l’ADEME, l’économie circulaire peut se définir comme un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement tout en développant le bien-être des individus.

Vous commencez à le voir le cercle ?

On ajoute un petit exemple pour le plaisir ! Prenons une pomme : si on joue la carte de l’économie circulaire à fond, on va alors réutiliser la peau de la pomme pour en faire des chips, on va manger la chair et récupérer les pépins pour les planter, puis composter le cœur. Et voilà, on a jeté 0%.

Et pour les produits qui ne sont pas des pommes ?

Pour les produits qui ont été créés naturellement, c’est à dire par Madame la Terre, il n’y a pas de déchets. Tout peut être réutilisé : fruits, végétaux, céréales, excréments… Pour le reste, il faut entrer dans le détail.

Pour les bâtiments et les produits manufacturés, la boucle repose sur le principe de l’éco-conception. Elle consiste à prévoir, dès la fabrication des produits, la possibilité de les réparer et/ou de réutiliser les matériaux qui les composent.

L’économie circulaire comprend trois champs :

1. La production et l’offre de biens et de services

Cela comprend un approvisionnement durable, soit l’extraction/exploitation des ressources visant une exploitation efficace des ressources, en limitant l’impact sur l’environnement et notamment dans l’exploitation des matières énergétiques, minérales, agricoles ou forestières.

L’éco-conception qui vise, dès la conception d’un procédé, d’un bien ou d’un service, à prendre en compte l’ensemble du cycle de vie de celui-ci en minimisant les impacts environnementaux.

L’écologie industrielle, dénommée aussi symbiose industrielle, est un mode d’organisation inter-entreprise qui se fait par des échanges de flux ou une mutualisation de besoins. On va alors optimiser les ressources sur un territoire au niveau des ressources, des équipements ou des expertises.

L’économie de la fonctionnalité privilégie l’usage plutôt que la vente d’un produit. L’offre s’adapte aux besoins des clients. Voici un exemple : Michelin, entreprise française de pneumatique, ne commercialise plus des pneus en tant que produit, mais en kilomètres pendant lequel le pneu serait mis à disposition. L’objectif est de maintenir la performance des pneus en assurant à ses clients de les gonfler, les changer, les réparer…

2. La consommation du consommateur (économique ou citoyen

La notion de consommation responsable conduit l’acheteur, qu’il soit acteur économique (privé ou public) ou citoyen consommateur, à faire son choix en prenant en compte les impacts environnementaux d’un produit ou d’un service, à toutes les étapes de son cycle de vie.

Le consommateur doit également prendre en compte l’allongement de la durée d’usage du produit ou service. Il peut avoir recours

  1. à la réparation,

  2. à la revente ou don d’occasion,

  3. à l’achat d’occasion dans le cadre du réemploi ou de la réutilisation.

3. La gestion des déchets avec le recours prioritaire au recyclage qui permet de boucler la boucle.

Cet axe-ci concerne principalement le recyclage. On va alors récupérer les matières premières issues des déchets pour les remployer autrement et réduire ainsi le gaspillage.

En France, le taux de valorisation des déchets ménagers est passé de 39% en 2014 à 72% en 2021. Le recyclage est essentiel, car il permet de diminuer l’utilisation de matières premières, mais aussi d’économiser entre 60% et 97% d’énergie par rapport à une matière fabriquée avec des ressources non issues du recyclage. En 2021, 3,3 millions de tonnes de déchets ménagers ont été recyclés, soit 139 000 tonnes supplémentaires par rapport à 2020.

Ce que l’on retient ?

  • L’économie circulaire s’applique à tous les stades du cycle de vie du produit et vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources tout en diminuant l’impact de celui-ci sur l’environnement.
  • Les fabricants et industriels doivent être impliqués dans ce processus en mettant en place l’éco-conception, l’écologie industrielle et/ou l’économie de la fonctionnalité.
  • Nous sommes tous et toutes actrices et acteurs de notre consommation !
  • La revalorisation des déchets ménagers est passé de 39% en 2014 à 72% en 2021 en France.

On espère que cet article vous aura éclairé sur l’économie circulaire. On vous conseille aussi cette vidéo qui résume très bien ce que nous venons de dire.

On vous souhaite une bonne semaine à tous, et surtout à Michelin qui adapte positivement son économie !

On se dit à dans deux semaines.

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