Qu’est ce que la drêche de bière ?

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Issue du brassage de la bière, la drêche est un co-produit céréalier. Un peu comme la pulpe d’un agrume ou le marc de café, la drêche apparait pour les brasseurs comme un déchet car ils sont dans l’obligation de la recycler. Découvrez comment cette matière naturelle souvent négligée devient la clé de l’innovation durable.

C'est quoi la drêche de bière ?

Pour mieux comprendre ce qu’est la drêche de bière, il faut d’abord connaître le processus de fabrication de la bière.

Tout d’abord on vient faire tremper les céréales dans de l’eau pendant plusieurs heures, c’est l’empâtage.

Une fois concassé, la céréale est chauffée avec de l’eau pour extraire tout ce qui nous intéresse pour la suite du brassin : sucres, acides aminés, etc.

Avec la cuisson, les céréales se déposent naturellement dans le fond des cuves. On va ensuite filtrer le tout. Le brasseur récupère uniquement le liquide pour le mettre en bouteille. Les céréales au fond, qui sont devenues des drêches, sont stockées

La drêche s’apparente à la pulpe de la bière.

3.4 millions de tonnes de drêches sont générées chaque année en Europe

Qu'est ce qu'on fait de la drêche de bière ?

Historiquement les drêches étaient principalement utilisées pour l’alimentation animale. Cette drêche est très riche en protéines, fibres et minéraux. Les brasseurs stockaient généralement cette drêche pour la faire sécher puis la donner à des fermes ou élevages à proximité.

Cependant les brasseries situées en zone urbaine n’ont pas cette possibilité de donner à des agriculteurs leur stock de drêche. Ils devaient alors faire incinéré ou enfouir leur stock.

Le stockage de cette matière a des répercussions écologiques. La mauvaise élimination de la drêche provoque une pollution des sols dans les lieux d’enfouissement, en produisant du lixiviat et du biogaz constitué de méthane qui est un puissant gaz à effet de serre.

Surtout lorsqu’on sait qu’en moyenne une brasserie produit 22,5 tonnes de drêche par an (selon Artisans Gourmands)

La drêche constitue une matière première très riche que ce soit pour l’alimentation animale, humaine ou pour de la revalorisation innovante.

La farine de drêche pour vos recettes avec Maltivor

Maltivor est un acteur lyonnais qui a choisi de revaloriser le plus simplement possible cette drêche de bière. Ils collectent la drêche de plusieurs brasseries urbaines pour la sécher et la moudre avec leur moulin à meule de pierre.

Ils vendent ainsi de la farine de différentes typologie de bière :

  • farine de bière blonde, aux malts Pilsner, Lager et Vienna ⇢ notes céréalières et sucrées
  • farine de bière brune, aux malts Munich, Chocolat, Dark Pils ⇢ notes chocolatées et cacaotées
  • farine de bière ambrée, aux malts Café et Roasted Barly ⇢ notes caramélisées

Mais aussi des macaronis à base de farine de drêche de bière.

L’avantage de cette farine c’est qu’elle a une teneur en gluten très faible.

La drêche à l’apéro avec Resurrection

Cette marque bordelaise propose depuis 2016 des biscuits apéros à partir des céréales des brasseries.

Leur gamme est BIO avec des ingrédients à 85% d’origine française.

Avec seulement 3kg de drêche de bière ils peuvent produire jusqu’à 9kg de crackers.

Des biscuits sain et bio pour des apéritifs non coupables.

Des meubles en drêche de chez Instead

Du “mobilier brassé” ça vous dit quelque chose ? Grâce à Instead, vous allez pouvoir vous asseoir sur de la bière.

Des tabourets dont l’assise est en drêche de bière, personnalisables à l’infini, c’est le résultat de 2 ans de recherche et développement. Un tabouret représente l’équivalent de 6 litres de bière ! Les drêches sont pressées et moulées pour rendre l’assise solide.

Pour l’instant Instead propose essentiellement des tabourets et quelques autres accessoires (horloges, dessous de verre etc), mais tout porte à croire que le mobilier brassé peut encore se montrer inventif. Ils proposent d’ailleurs un service de création sur mesure.

Des couverts réutilisables et compostables de chez Reus'eat

Depuis 2021, Reus’eat commercialise des couverts 100% naturels, réutilisables et compostables à partir de drêche de bière.

Installé dans la région lyonnaise, Reus’eat a fait le pari de tout faire fabriquer à maximum 250km de Lyon. Les couverts sont injectés dans une usine partenaire de l’entreprise à Thiers, la capitale française de la coutellerie.

Des couverts écologiques qui répondent aux obligations des professionnels concernant la loi Anti Gaspillage et pour l’Économie Circulaire (AGEC). Pour répondre également aux besoins des professionnels et des consommateurs, Reus’eat a développé les premiers couverts écologiques qui passent jusqu’à 10 fois en plonge professionnelle.

Des couverts réutilisables et compostables qui sont aussi vraiment agréables en bouche avec 0% plastique à l’intérieur.

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